Dylan Chellamootoo – Se préparer pour une grande compétition

Dylan Chellamootoo – Se préparer pour une grande compétition

Dylan Chellamootoo, taekwondoïste en équipe de France, ne s’est malheureusement pas qualifié pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Eliminé lors du tournoi de qualification olympique du 7 au 9 mai en Bulgarie, il a malgré tout eu une préparation très intense. Son palmarès est bien garni : Champion de France seniors 2013, 2014, 2015, 2017, 2018, 2019 & 2020, 3ème aux Championnats d’Europe seniors 2015, 2019 et 2020. Nous avons abordé avec lui l’importance de cette préparation pour être prêt le jour-J.

Un sportif de haut niveau qu’il aille ou pas aux JO se prépare toujours durement. Pouvez-vous nous donner les grandes lignes de votre préparation

Je me suis préparé à fond pour être prêt pour les Jeux Olympiques mais j’ai malheureusement échoué lors du tournoi de qualification olympique en mai en Bulgarie. Depuis deux ans nous étions  en concurrence pour obtenir la sélection pour le TQO. Le Covid-19 a retardé d’un an la sélection, ça a été une période longue mais je me suis battu jusqu’au bout pour mon objectif.

©Aurélien Morissard

Quelle importance accordez-vous dans votre quotidien respectivement à la préparation physique et à la préparation mentale ?

La préparation physique est primordiale pour avoir une bonne condition  pour pourvoir  tenir lors des combats qui nécessitent un très bon cardio. À notre niveau tout le monde sait faire du Taekwondo, mais ce qui peut faire la différence c’est la préparation physique et la préparation mentale.

Quelle place occupe votre famille dans votre construction de sportif de haut niveau ?

Ma famille est un soutien très précieux, toujours présente dans les bons ou les mauvais moments. Je suis très souvent en famille, ça me permet de me ressourcer et de penser à autre chose que le haut niveau.

Vous êtes en contrat d’insertion professionnelle à la SNCF, quel est l’enjeu de cet accompagnement pour votre reconversion professionnelle ?

Rejoindre la SNCF a été la meilleure chose qui pouvait arriver à un athlète comme moi. Ce n’est pas juste une histoire de contrat ou de sécurité… Entre le suivi dont on bénéficie durant les compétitions et les séminaires qui nous permettent d’échanger avec les autres athlètes, il y a vraiment quelque chose en plus dans ce dispositif. Voilà pourquoi je souhaite promouvoir l’image du Groupe lors de mes compétitions jusqu’à, je l’espère, monter sur la plus haute marche du podium Olympique. Cette ambition m’accompagne aussi quand j’enfile la casquette d’adjoint du dirigeant de proximité à Paris Austerlitz. J’aime l’adrénaline de ce métier, être sur tous les fronts, gérer différentes situations en gare… J’aimerais faire carrière ici. La SNCF offre de nombreuses perspectives et j’ai envie de grimper les échelons. Si je peux finir cadre ou directeur de gare, je ne vais pas me gêner …

Pouvez-vous nous décrire en détaillant une journée-type?

Je me lève à 9h, je prends mon petit-déjeuner puis je vais à mon premier entraînement. En général le matin c’est prépa physique (cardio, renforcement…). À 13h je vais manger au self à l’INSEP avec l’équipe (taekwondo) et l’après-midi est consacrée à mes projets personnels. À 17h c’est reparti pour le deuxième entraînement, cette fois-ci c’est Taekwondo (round combat , thème combat , technique…). Et enfin après l’entraînement, je vais en balnéo pour une récupération (bain froid/chaud) 

©Aurélien Morissard

Vos espoirs de Jeux Olympiques se reportent naturellement sur les Paris 2024. Quelle place occupe chez vous cette ambition ?

Je suis un battant, je me bats toujours pour mes rêves, alors oui mes espoirs se reportent naturellement sur Paris. Pour l’instant je vais m’entraîner chaque jour pour devenir meilleur et ramener le plus de médailles possibles, mais je garde en tête l’objectif Paris 2024.

Le taekwondo est certes un sport individuel où l’esprit collectif compte beaucoup pour la réalisation de la performance. Comment exploitez-vous les connaissances techniques de votre environnement ?

Oui, certes le Taekwondo est un sport individuel, mais on est obligé d’avoir des partenaires pour s’entraîner, progresser et se pousser vers le haut. Avec une bonne ambiance, une bonne dynamique de groupe, je me sens mieux pour travailler. 

Quelles sont les qualités qui comptent le plus en taekwondo pour performer ?

Je ne pense pas qu’ils faut certaines qualités nécessairement, chacun à ses qualités. Pour moi le travail paye toujours… Mais si je peux mettre une qualité en avant c’est la confiance en soi.

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Propos recueillis par Guillaume Le Bohellec et Jean-Bernard Paillisser

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