Développer le mécénat sportif sur les territoires

Ce mercredi 24 novembre 2021, Thierry Braillard, Président de la Fondation du Sport Français et Michel Cadot, Président de l’Agence nationale du Sport, ont signé une convention de partenariat pour que le mécénat sportif soit un outil clef en main pour les Conférences régionales du sport afin de financer des projets sportifs dans les territoires. Ils se sont tous les 2 exprimés sur cette signature importante pour le sport français.

Frédéric Sanaur (Directeur Général de l’ANS), Michel Cadot (Président de l’ANS), Thierry Braillard (Président de la FSF) et Charlotte Feraille (Déléguée Générale de la FSF) le 24 novembre 2021 dans les locaux de l’Agence Nationale du Sport © Fondation du Sport Français

Thierry Braillard

La nouvelle convention signée ce jour vise à “développer le mécénat sportif sur les territoires”, quels sont les objectifs ? 

L’objectif est de rapprocher le mécénat de la proximité, le dispositif de soutien au sport via le mécénat est un dispositif pas si vieux que ça. Il est important que l’on se serve de la décentralisation pour aller au plus près des territoires. Avec l’organisation territoriale, les conférences régionales du sport et la conférence régionale des financeurs, il était important que la Fondation du Sport Français organise ce financement. 

Quels sont les outils qui sont et seront mis en place afin de développer le mécénat sportif sur les territoires ?

Les différentes régions doivent aller chercher et proposer du mécénat des entreprises pour financer le sport. Les outils sont les dispositifs de la Fondation du Sport Français : #SoutiensTonClub et #PactedePerformance. Une entreprise peut soutenir un club ou un sportif de haut niveau de sa région.

Le but de cette convention est de trouver des financements pour de nouveaux projets, quels pourraient être ces projets ?

Il y a tous types de projets, des équipements sportifs de proximité, les conférences régionales font d’ailleurs des points réguliers sur leur secteur afin d’analyser la cohérence de l’existant. Il y a bien d’autres sujets très importants, comme la place de la femme, le handicap etc …

La Fondation du Sport Français bénéficie du soutien de l’Agence Nationale du Sport sur le dispositif #PactedePerformance. Qu’est ce que cela représente ?

Notre fondation est un outil au service du sport français, notamment lorsque le CNOSF, le CPSF ou encore l’ANS lancent des projets. Cette coopération est une très bonne chose car cela permet à tous ces investissements de bénéficier du soutien du mécénat, qui facilite l’arrivée d’entreprises en soutien du sport français.

Michel Cadot

Une nouvelle convention de partenariat a été signée pour développer le mécénat sportif sur les territoires. Pouvez-vous nous expliquer les attentes et objectifs de ce nouveau dispositif ?

Pour l’Agence Nationale du Sport, ce nouveau dispositif est central. L’ANS a été créée pour favoriser une gouvernance collégiale de la politique du sport, entre l’Etat, les collectivités territoriales, le monde sportif (les Fédérations), mais également le sport professionnel et le monde économique. Pour cela, nous avons besoin d’outils, et notamment d’une fondation comme la Fondation du Sport Français, qui a déjà une longue histoire, qui a les mêmes ambitions de travail, notamment pour la recherche de mécénat permettant de mutualiser les sources de financements autour d’objectifs partagés. C’est en ce sens que nous attachons beaucoup d’importance à la signature de cette convention qui va permettre de développer dans les régions une pratique de recherche de partenariats, financements et mécénats. Cela pourra être sous forme de prestation d’industrie ou de prestation monétaire (subvention). Tout cela se met en place avec des moyens que la Fondation du Sport Français va pouvoir mobiliser à cet effet avec une aide de l’Agence Nationale du Sport. Tout cela s’appuiera sur les conférences régionales du sport qui ont été mises en place dans les régions.

Pourriez-vous nous en dire plus sur la part des fonds publics et des fonds privés pour le financement des projets sportifs sur les territoires ?

Au sein de l’Agence, le financement est essentiellement public, nous cherchons à multiplier les partenariats et les mécénats. Nous le faisons notamment dans la perspective des JOP 2024 en lien avec le COJO, il y a un financement très important des collectivités, de l’ordre de 50% (à peu près, de l’enveloppe totale mobilisée en France sur le sport). Une autre part importante revient au monde sportif, aux clubs, aux fédérations. C’est donc un système complexe de financement partagé. Le fait de signer cette convention permet de mieux structurer ses apports complémentaires par territoires.

Quels sont les objectifs fixés par le biais de ce nouveau dispositif ? Comment va s’articuler votre collaboration sur les territoires ? 

Le but est d’avoir la Fondation du Sport Français comme dénicheur de partenariats possibles avec des agents de développement qu’elle va recruter (2 le sont déjà). Région par région, l’objectif est de faciliter la mobilisation des engagements que peuvent prendre des entreprises, des particuliers, tous ceux qui veulent contribuer autour de projets qui sont près de chez eux, dans leurs territoires. Le but est de participer à l’élaboration de nouveaux projets sportifs, répondant à des valeurs communes que nous avons rappelé dans cette convention qui sont celles de : développement du sport, l’équilibre entre sport de haut niveau et haute performance, développement des pratiques sportives, égalité femmes-hommes etc …

Nous espérons voir tout cela s’amplifier, grâce à cette coopération fructueuse entre la Fondation du Sport Français et le Groupement d’intérêt public (GIP) qu’est l’Agence Nationale du Sport. Ces 2 institutions partagent les mêmes valeurs, notamment la place du sport comme élément d’insertion sociale et de solidarité au sein de notre pays.

Dans le cadre d’une première convention de partenariat, l’Agence nationale du Sport a renouvelé son soutien au dispositif #PactedePerformance, quel est l’objectif de celui-ci ?

L’objectif est de nouer avec quelques groupes économiques importants, des entreprises, des engagements financiers sur l’accompagnement ou la fourniture d’emplois à des sportifs de très haut niveau (Cercle Haute Performance). Nous devons accompagner au mieux les athlètes les plus proches des podiums et des médailles olympiques. Le but est de s’appuyer sur des grands groupes impliqués dans le sport qui peuvent apporter aux athlètes un accompagnement humain d’ici les JOP 2024, éventuellement un soutien financier, et enfin des perspectives d’emplois au terme de cette période des JOP. Il faut décharger les athlètes de certaines inquiétudes.

Propos recueillis par Guillaume Le Bohellec

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